Peut être un tournant dans ma vie

Je vais m'attarder un peu sur la crèche. Je pense que la garde des enfants restent un problème pour beaucoup de personnes. Il y a bien d'autres moyens de garde que la crèche, mais ceux ci peuvent être couteux pour des bugets limités.
Obtenir une place en crèche c'est comme comme obtenir un HLM. C'est difficile, long , et injuste . Si si ... malgré tout ce qu'on veut bien nous raconter, les dossiers ne sont pas classés par ordre de priorité (critères d'urgence ou financiers) mais plutôt par copinage, en fonction du tissu relationnel de chacun.
Il y a bien des commissions d'attribution qui prône l'équité, la transparence... mais ce n'est que la face émmergée de l'iceberg qui cache un gros mensonge .
Il m'est arrivé que l'on m'est proposé un logement HLM. Celui ci était vide depuis un an. Comment cela peut il être possible ?
Nous n'avons pas eu notre place en crèche du premier coup. Nous avons une crèche collective juste en bas de chez nous, dans un parc. Le cadre idéal. Et bien on nous a refusé la place. Pourtant nous sommes des précaires là où nous habitons par rapport aux gens fortunés qui y habitent. En plus le critère de proximité, nous le remplissions amplement. Et quand je vois des quatre quatre déposés leur enfants à la crèche , moi ça me défrise . C'est honteux.
Alors j'ai décidé de dénoncer cela au maire de ma ville . Nous lui avons écrit simplement pour lui expliquer nos problèmes , et notamment le fait que sans place en crèche, c'est notre budget qui allait être divisé par deux , car ma compagne ne pourrait plus reprendre de travail.
Quelques semaines plus tard, notre dossier avait été réétudié, et nous avons eu droit à une place en crèche familiale.
Aujour'dhui notre puce est gardée par uen fabuleuse assistante maternelle à son domicile.

Un concours ça se prépare. A l'école, je faisais souvent mes devoirs à la dernière minute (vous sourriez ? vous aussi ?), et parfois je ne les faisais pas, flemme, pas assez de temps, autre occupation... je n'étais pas pour autant mauvais élève, j'étais toujours dans la moyenne, le milieu me suffisait amplement.

J'ai un enfant, enfin "nous" avons un bébé qui vient de souffler sa première bougie. Pour réviser, lire, écrire, se concentrer, ce n'est pas toujours facile. Un enfant en bas âge c'est de l'occupation. Ceux qui pensent que les femmes qui restent à la maison toute la journée pour s'occuper de leur progéniture n'ont rien à faire, se trompent lourdement (je vous vois faire des hauchements de tête de bas en haut derrière votre écran, comme pour dire "Oh oui oui oui").

Après mon travail, je récupère mon bébé chez la nounou. Ma moitié rentre très souvent tard du boulot. il m'est impossible de travailler mes cours. A la limite j'arrive à lire quelques pages de livres, et encore, je dois les survoler, car mon attention se porte surtout sur la bombe à retardement qui gesticule autour de moi et met à l'envers la maison. Rien de mal, les bébés ont besoin de découvrir, ranger et déranger, faire et défaire, oui surtout défaire d'ailleurs... bref , ils se développent...
Alors je bosse un peu plus tard le soir, après manger. Oh pas tous les jours, j'essaie de le faire 2 à 3 fois par semaine, pour donner du temps à mes yeux amoureux...
Je profite de ma pause déjeuner au boulot, entre midi et deux, pour bosser un peu plus mes cours.

Cette année, non seulement le concours reste un tournant dans ma vie professionnelle, mais nous allons aussi nous pacser. Ne riez pas, rien de plus sérieux qu'une union formelle entre deux personnes. Le Pacs, quelle drôle d'idée de la modernité. Pourquoi pas le mariage me demanderez vous certainement ? Et bien nous sommes trop jeune, attendons d'avoir 30ans pour cela. La vie est longue, n'abattons pas toutes les cartes dès le début. Et puis, en fin d'année, nous mettrons en route notre second bébé !

Une année charnière ...

Bonjour,
J'ai décidé d'ouvrir ce blog, un peu par hasard, certainement aussi pour évacuer le stress qui m'anime chaque jour un peu plus, également pour partager ce petit parcours avec d'autres qui l'aurait déjà vécu... et échanger nos idées sur des problèmes qui nous concernent tous.
Je passe un concours le 13 mars 2008. Oh pas grand chose, simplement un concours d'entrée dans une école de travail social.
Pour moi, au contraire, ce concours représente une grande opportunité de donner un sens à ma "vie professionnelle".

En effet, si à 10 ans, on nous demande déjà ce que nous aimerions faire plus tard et que des esquisses de réponses sortent de la bouche d'enfants encore innocents de la vie, il semble anormal de donner l'illusion à des enfants de "pouvoir faire"...
A cet âge, le monde paraît si simple et si beau, on veut être médecin, vétérinaire, pilote d'avion, astronaute ...
Et puis, au fil des années, du collège au lycée, on échoue sur des bancs qu'on n'a pas choisit, avant de sombrer dans les sous sols d'une fac pour exécuter des Tp, craintif.
Les rêves sont brisés d'avance. On se résigne et on prend ce qu'on trouve, non pas pour commencer à vivre, mais à survivre. Car la vie de la majorité des jeunes lorsqu'ils entrent dans la vie active, est loin d'être un long fleuve tranquille.

C'est un peu mon parcours. Au départ : de grandes illusions, de grands espoirs, de grands rêves. A l'arrivée : une grande claque dans la figure, toutes mes espérances déçues, je me retrouve face à ma réalité, alors j'essaie de m'en sortir au mieux, trouvant un "job" pépère pourra t-on me rendre coupable (non pas sous les drapeaux, qui l'eut cru) mais perdu dans le carcan de notre chère administration. Néanmoins, j'ai toujours essayé de resté fidèle à moi même dans ce que je faisais, c'est pourquoi, lors de mon entrée dans la vie active, j'ai débuté dans un centre d'action sociale. De formation économique et sociale, cela devenait presque logique.

Et puis, entre la théorie et la pratique, il y a parfois une marge. C'était le cas dans mon premier "job". Comment peut on croire qu'un administratif dans une administration qui s'occupe de faire du social, pourrait avoir un quelqueconque lien avec "ce souci de l'autre" ? D'ailleurs, les termes de public et usager ont quasiment disparu, aujourd'hui , on ne parle plus que de "clients". Et oui, tout doit être rentable, même l'aide sociale.